Le harcèlement scolaire demeure l'un des problèmes les plus graves en milieu scolaire. Malgré de nombreux programmes de prévention, le nombre de cas de harcèlement chez les enfants et les adolescents reste élevé. Le ministère de la Justice ukrainien souligne que la lutte contre le harcèlement scolaire exige une approche systémique, allant de la sensibilisation juridique à la création d'un environnement éducatif sûr.
Le harcèlement est considéré comme une violence psychologique, physique, économique ou sexuelle, y compris par le biais de moyens de communication électroniques. Ses principales caractéristiques sont la systématicité, la présence de parties (auteur, victime, témoins), la préméditation et les conséquences sous forme de souffrance morale, psychologique ou physique.
Le harcèlement prend de nombreuses formes, allant des insultes, du chantage et de l'humiliation aux agressions physiques ou au cyberharcèlement sur les réseaux sociaux. Le cyberharcèlement est particulièrement dangereux car il est plus difficile à détecter et ses conséquences peuvent être tout aussi douloureuses que la violence physique.
Il est important de faire la distinction entre conflit et harcèlement. Le conflit implique l'égalité et la participation mutuelle, tandis que le harcèlement est une violence visant à humilier et à soumettre, où l'une des parties a le dessus.
Le harcèlement en milieu scolaire est passible de sanctions administratives (article 173-4 du Code des infractions administratives) :
– amendes de 850 à 3 400 hryvnias ou travaux d’intérêt général jusqu’à 60 heures ;
– si l’infraction a été commise par des mineurs âgés de 14 à 16 ans, leurs parents sont responsables ;
– le défaut de la direction d’un établissement scolaire de signaler aux autorités les cas de harcèlement est également passible d’une amende.
Dans les cas où le harcèlement a entraîné des conséquences graves ou des lésions corporelles, des poursuites pénales peuvent être engagées.
Où trouver de l'aide
Si votre enfant est victime de harcèlement ou si vous avez été témoin d'un tel incident, contactez :
– la police (102) ;
– la ligne d'assistance juridique gratuite (0 800 213 103) ;
– la ligne d'assistance contre la violence (116 123 ou 0 800 500 335) ;
– le Commissaire aux droits de l'homme de la Verkhovna Rada (0 800 50 17 20).
Chaque établissement scolaire doit disposer d'un protocole d'actions clair pour prévenir et gérer le harcèlement scolaire, et le personnel enseignant est tenu d'intervenir rapidement en cas de comportement dangereux, de faire appel à des professionnels de la santé et d'informer les forces de l'ordre.
N'oubliez pas : une intervention rapide peut sauver non seulement la santé mentale d'un enfant, mais aussi sa vie.

